Nos formations

Découvrez nos programmes de formation conçus pour promouvoir l’éducation aux droits humains et le développement durable. L’Association des Leaders pour l’Éducation aux Droits Humains et le Développement (ALEDD) offre des formations diversifiées et complètes, allant de la sensibilisation aux droits humains à des compétences pratiques pour un développement communautaire efficace. Parcourez nos modules, apprenez avec nos experts et rejoignez-nous dans notre mission de créer un avenir plus équitable et durable.

Promotion des Droits humains

Promotion

Assurer sur l’étendue du territoire national la promotion des droits humains en général et en particulier les droits des enfants, des jeunes, des femmes, des personnes handicapées ainsi que toutes autres personnes vulnérables à travers l’information, la formation, la sensibilisation et l’éducation et la communication ;

Entretenir des relations de coopération avec les organisations nationales et internationales des droits humains, au niveau régionale et internationale qui s’intéressent à la promotion des droits humains ;

Lutter contre la paresses, la tricherie et la facilité dans le milieu jeune.

RAPPORT D’ACTIVITE THEME : « STRATEGIES DE MAINTIEN DES JEUNES FILLES A L’ECOLE AU SUD-OUEST ET AU BURKINA FASO »

Introduction

L’Association des Leaders pour l’Education et le Développement (ALED) a pour attributions  la réalisation des activités listées dans son Plan stratégique. A cet effet, ses actions s’inscrivent dans le double domaine des droits humains et du civisme. Dans le cadre de ces activités, ALED a en projet, la réalisation des actions inscrites dans son Plan opérationnel 2016-2017. C’est dans cette optique que le samedi 14 janvier 2017, s’est tenue au Lycée Municipal de Gaoua (LMG), une causerie éducative sur le thème : « Stratégies de maintien des jeunes filles à l’école, au Sud-Ouest et au Burkina Faso ».

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Dans le cadre de l’exécution de ses missions de promotion et de protection des droits humains, ALED a élaboré son Plan opérationnel 2016. Au nombre des activités retenues, figure les stratégies de maintien des jeunes filles à l’école, au Sud-Ouest et au Burkina Faso. L’éducation de la jeune fille est très problématique au Burkina Faso en général et au Sud-Ouest en particulier. Plusieurs maux handicap l’éducation de la jeune fille dans le Sud-Ouest, parmi lesquels nous notons les grossesses précoces en milieu scolaire. Pire, ce phénomène ne fait que prendre de l’ampleur dans la cité du Bafuji. En effet, durant l’année scolaire 2014-2015, il y a eu 250 grossesses précoces non désirées et 378 filles mères enregistrées dans les lycées et collèges de la région du Sud-Ouest. Aussi, l’incivisme prend de l’ampleur dans les établissements scolaires de nos cités, alors que la construction d’un Etat de droit nécessite l’implication de citoyens cultivés, et conscients de leurs droits et devoirs. Toutes les composantes de la société doivent prendre part à cette œuvre d’édification. La gente féminine qui constituent une composante importante de la population burkinabè est d’autant plus concernée parce qu’ils sont  l’avenir et les futurs bâtisseurs de ce pays. Lutter contre les grossesses précoces non désirées dans le milieu scolaire où le problème semble prendre du terrain, est sans doute la bienvenue.

C’est dans cette perspective que le samedi 14 janvier 2016, s’est tenue au LMG, une causerie éducative sur le thème : « Stratégies de maintien des jeunes filles à l’école, au Sud-Ouest et au Burkina Faso ».

La causerie a connu la participation de trois (03) élèves, un (01) étudiant, quatre (04) parents d’élèves, trois (03) membres d’associations sœurs (APFG, AEJTB et Ramziya pour le développement), trois (03) membres d’ALED et un (01) représentant du Directeur régional des Droits humains et de la Promotion civique du Sud-Ouest. La liste de présence est jointe en annexe.

La causerie a été ponctuée par deux (02) points majeurs que sont :

  • un rappel sur l’importance du maintien des filles à l’école ;

la causerie à proprement dite

II. RESULTATS ATTEINTS

  1. Résultats de performance

Du rappel sur l’importance du maintien des filles à l’école  

Le Président de l’Association des Leaders pour l’Education et le Développement a fait un bref rappel sur l’importance du maintien de la fille à l’école. Il a par la même occasion expliqué au publique le contexte de l’activité et les a invité à partager leurs expériences en la matière.

A l’entame de son rappel, le Président d’ALED, Monsieur Bonkoungou Oumarou a laissé entendre que les grossesses des adolescentes constituent de plus en plus un sujet de préoccupation pour les Etats et la communauté internationale. Il a dit que selon le fond des Nations Unies pour la population (UNFPA), environ 16 millions de filles âgées de 15 à 19 ans donnent naissance chaque année.

Selon lui, Près de 16 millions d’adolescentes âgées de 15 à 19 ans accouchent chaque année dans le monde et 95% de ces naissances surviennent dans des pays en développement. Cela représente 11 % des naissances à l’échelle mondiale. Pour certaines adolescentes, la grossesse et la maternité sont planifiées et désirées mais pour de nombreuses autres, ce n’est pas le cas. De nombreux facteurs contribuent à ces grossesses non désirées. Les adolescentes peuvent subir des pressions pour qu’elles se marient et enfantent jeunes, ou ont de faibles perspectives d’éducation et d’emploi. Certaines ne savent pas comment éviter une grossesse, tandis que d’autres ne sont pas en mesure d’obtenir des moyens de contraception. Les adolescentes ne sont parfois pas capables de refuser des rapports sexuels non désirés ou de résister à des rapports sexuels forcés. Il est plus difficile pour des adolescentes qui tombent enceintes d’avoir accès à des avortements légaux et sûrs que pour des adultes. Elles ont également un accès moindre à des soins qualifiés pendant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale.

Image des parents d’élèves suivants attentivement le rappel sur les grossesses précoces en milieu scolaire

Image des parents d’élèves suivants attentivement le rappel sur les grossesses précoces en milieu scolaire

Selon Monsieur Bonkoungou Oumarou, au Burkina Faso, la situation est encore plus préoccupante. Le rapport de l’enquête démographique et de santé indique que 13% des adolescentes en milieu urbain et 29% en milieu rural sont en grossesse ou sont des mères pour la première fois, à cet âge où la femme n’est pas encore mature.

Il continu en affirmant que les grossesses précoces constituent de nos jours un phénomène entrainant de nombreuses conséquences comme les complications durant la grossesse et lors de l’accouchement qui demeurent les principales causes de décès chez les adolescentes. Il a ajouté que c’est une situation qui met à nu la responsabilité des parents, des concernés, des responsables éducatifs et de toute la société entière.

Monsieur Bonkoungou a souligné que chaque année, des cas de grossesses précoces sont constatés dans plusieurs établissements scolaires de la région du Sud-Ouest. En effet, selon lui, durant l’année scolaire 2014-2015, il y a eu deux-cent-cinquante (250) grossesses précoces (GP) et trois-cent soixante-dix-huit (378) filles-mères enregistrées dans les lycées et collèges de la région. Dans le même temps, les chiffres sur la prévalence du VIH/SIDA révèlent que le Sud-Ouest est la première région à fort taux de prévalence (2.6%). Dans ce contexte, les grossesses précoces sont le signe que les enfants sont fortement exposés aux IST et VIH/SIDA.

Toujours selon Monsieur Bonkoungou, ce phénomène est aussi à l’origine de nombreux échecs scolaires.  Ceci est ressorti dans les rapports de certaines études menées dans la région par des structures étatiques et des ONG. En effet, il ajoute, le phénomène de grossesse en milieu scolaire touche beaucoup plus, les jeunes filles mineures, c’est-à-dire, des filles de moins de dix-sept (17) ans. Ainsi, cela porte  atteinte aux droits de l’enfant en général et de la jeune fille en particulier.

Monsieur Bonkoungou a terminé son rappel en soulignant que, la vulnérabilité de l’enfant commande que les acteurs lui accordent une attention et une protection particulière en vue de son épanouissement et de son bien-être sur tous les plans.

2- Résultats d’effets Des échanges

A la suite du rappel sur l’importance du maintien de la fille à l’école, la parole a été remise aux parents pour les partages d’expériences. Il est ressorti des échanges que :

  • le téléphone portable influence négativement sur les études des élèves et en particulier celles des filles ;
  • les parents doivent redéfinir le type d’éducation qu’ils doivent inculquer à leurs enfants et surtout à leurs filles ;
  • les parents doivent arrêter de fuir leurs responsabilités en matière d’éducation des enfants;
  • la question de la sexualité doit être abordée en famille, entre les parents et les enfants ;
  • il faut toujours inclure les garçons dans l’éducation des filles à la sexualité;
  • l’éducation est l’élément essentiel pour la réussite des filles à l’école ;
  • les parents doivent veillez à ce que leurs filles ne portent pas les tenues vestimentaires extravagantes ;
  • les établissements scolaires doivent être très rigoureux sur le respect de leurs règlements intérieurs ;
  • il faut que les filles acceptent l’état de pauvreté de leurs parents ;
  • les filles doivent relayer le message auprès de leurs camarades absentes à l’activité…
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Une vue des parents, partageant leurs expériences

L’animateur de la causerie a souligné la pertinence des expériences partagées et a invité les parents à intégrer les stratégies nouvelles, acquises, dans leurs méthodes habituelles d’éducation aux enfants en général et en particulier les filles.

III.  Analyse des contraintes

La causerie éducative sur les stratégies de maintien des filles à l’école s’est bien déroulée dans l’ensemble, avec les parents d’élèves, au Lycée municipal de Gaoua (LMG), mais des contraintes ont tout de même existés. C’est le cas par exemple de la faible mobilisation des parents d’élèves et des élèves à l’activité. Il y a aussi la non disponibilité de carburant pour les participants ; la non médiatisation de l’activité.

IV.  Recommandations

Les recommandations évoquées par les participants sont listées dans les lignes qui suivent :

  • éviter de se tromper de public cible dans les sensibilisations des organisations de la société civile;
  • créer un cadre de concertation entre les associations intervenants dans le domaine de l’éducation ;
  • Organiser une émission magazine sur la question des grossesses précoces en milieu scolaire à la télévision, afin de débattre avec la population, sur la question.

 V.   Perspectives

Pour plus d’engouement dans les activités de sensibilisation dans les établissements scolaires, il serait opportun de :

  • mettre l’accent sur l’information afin de toucher l’ensemble des acteurs;
  • offrir du carburant aux participants ;
  • exposer d’avantage les conséquences du phénomène des grossesses en milieu scolaire ;
  • dans une prochaine activité de ce genre, faire l’effort d’associer les élèves (filles) aux parents, afin d’avoir des échanges contradictoires et riches en enseignements.

 Conclusion

Dans son mot de clôture, le Président de l’Association a remercié les parents d’élèves qui ont répondus présents à l’activité, malgré leurs calendriers sans doute très chargé. Ensuite, le Présidents a invité la jeunesse à prendre son destin en main car, en tant que futurs bâtisseurs de ce pays, il leur appartient de préserver l’œuvre de construction déjà amorcée, de la consolider afin de la transmettre aux générations futures. Enfin, il a promis aux parents d’élèves de prendre en compte toutes leurs recommandations dans l’organisation des futures activités. La causerie a pris fin à 12 heures 20 minutes.

RAPPORT ANNUEL (2016-2017) DES ACTIVITES DE L’ASSOCIATION DES LEADERS POUR L’EDUCATION ET LE DEVELOPPEMENT (ALED)

L’Association des Leaders pour l’Education et le Développement (ALED) est une association citoyenne, apolitique et à but non lucratif, créée sous le récépissé n°2015-0012/MATDS/RSUO/GVT-G/CAB du 13/04/2015 en vue d’œuvrer pour l’éveil des consciences, en particulier, celle de la jeunesse burkinabé, sur la nécessité du respect du civisme et des droits humains au Burkina Faso.

L’Association a pour mission, de promouvoir, de défendre et de protéger les droits humains au Burkina Faso. Aussi, elle œuvre à la promotion du civisme et lutte contre les maux susceptibles de nuire au bien-être, au développement et à l’épanouissement de la jeunesse.

Le présent rapport qui fait la synthèse du déroulement des activités, s’articule autour des points suivants :

  • contexte et justification ;
  • objectifs de l’activité ;
  • résultats attendus ;
  • résultats atteints ;
  • analyse des écarts et difficultés ;
  • défis
  • Perspectives.

I.  CONTEXTE ET JUSTIFICATION

L’Association des Leaders pour l’Education et le Développement (ALED) a pour attributions, à l’image des OSC œuvrant dans le domaine des droits humains, la promotion et la défense des droits humains, la promotion du civisme et de la citoyenneté responsable dans la région du Sud-Ouest. A cet effet, ses actions s’inscrivent dans le double domaine des droits humains et du civisme. Concrètement, ALED mène des activités de :

  • promotion des droits humains : sensibilisation sur des thèmes et situations des droits humains, sensibilisation sur les textes et principes en matière de droits humains, vulgarisation des instruments juridiques en matière de droits humains, formation des acteurs pour une meilleure prise en compte des droits humains dans les différents domaines d’intervention, …
  • protection et défense des droits humains : plaidoyer pour rendre effectifs les droits humains de certaines couches de la société (enfants, femmes, personnes handicapées, …), interpellation des acteurs et des populations pour la réduction, la cessation et l’éradication de certaines pratiques portant atteintes aux droits humains (exclusion sociale, justice privée, mariage précoce et/ou forcé, lévirat, mutilations génitales féminines, …), écoute et orientation des personnes victimes ou menacées d’atteintes ou de violations de leurs droits, visites professionnelles des lieux sensibles en matière de droits humains (commissariats, gendarmerie, maisons d’arrêt et de correction, …) ;
  • promotion du civisme sur tous les plans (civisme scolaire, civisme politique, civisme économique, …) ;
  • promotion de la citoyenneté responsable : culture du patriotisme, culture de la tolérance, de la paix et de la cohésion sociale, l’écocitoyenneté, le respect et la sauvegarde des biens publics.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ses ambitions, l’Association avait en projet, la réalisation des activités ci-dessous, au titre de l’année 2016 – 2017.

Au cours de l’année 2016-2017, le plan d’action suivant a été élaboré en deux actions prioritaires : la Sensibilisation des filles de la classe de 3ème du lycée municipal de Gaoua et la Sensibilisation des élèves des lycées et collèges, et des écoles primaires.

II.  OBJECTIFS DES ACTIVITES

ALED avait pour objectif général, la réalisation des activités inscrites dans son programme d’activités 2016-2017. Ces activités sont entre autres, des séances de sensibilisation et formation pour une réduction des maux qui minent l’épanouissement et le développement de la jeunesse. Nous pouvons citer les grossesses précoces ou non désirées en milieu scolaire, le mariage forcé, les pires formes de travail des enfants etc, dans la région du Sud-Ouest.

III. RESULTATS ATTENDUS

Les résultats attendus sont en général la réalisation de toutes les activités figurant au programme pour l’année 2016-2017. De façon spécifique, que chaque jeune ait pris conscience de l’implication de chaque thème d’activité, sur leur comportement de tous les jours.

IV.  RESULTATS ATTEINTS

Il s’agit ici de la tenue effective des activités. Les résultats atteints seraient donc la sommation de toutes les activités qui ont été réalisées au cours de la période impartie

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Au total, douze (12) activités étaient inscrites au programme. Et sur les douze (12), cinq (05) ont été réalisées (voir tableau ci-dessus).

V.   ANALYSE DES ECARTS/DIFFICULTES

Le gap de réalisation des activités de l’Association au cours de l’année 2016-2017 est important. Seulement, cinq activités sur douze (5/12) ont été réalisées. Soit 41.66% de réalisation. Les raisons sont multiples. Nous pouvons mentionner entre autres :

  • la non disponibilité d’une grande partie des membres pour des raisons sociales ou professionnelles: des membres ayant quittés la région après leur succès au baccalauréat, ou pour raison d’affectation des parents ;
  • le manque de moyens financiers pour la tenue de certaines activités ;
  • l’affectation du président dans la capitale.

Les activités qui ont connu une réalisation, se sont bien déroulé dans l’ensemble des établissements où nous avons intervenu, mais des contraintes ont tout de même existé. C’est le cas par exemple de :

  • l’exiguïté des salles de classes pour les séances, ce qui a contraint certains élèves à suivre l’activité à travers les fenêtres des salles de classe ;
  • l’absence du personnel administratif de certains établissements ;
  • l’absence de moyens financiers pour servir de frais de carburant pour les parents d’élèves et certains responsables d’établissements.

VI.  DES DEFIS

1) Les moyens propres

En rappel, l’Association existe depuis trois ans. Son jeune âge fait d’elle une association en quête permanente de moyens propres. En effet, la non disponibilité des cotisations à temps rend difficile la tenue régulière des activités.

2) Le début tardif des activités

Il faut travailler à ce que dans l’avenir, un regard particulier soit mis sur le programme d’activité, pour éviter les retards d’exécution du programme en cours, afin de présenter en fin d’année, un pourcentage d’exécution appréciable du programme d’activités.

VII.  DES PERSPECTIVES

L’Association des Leaders pour l’Education et le Développement (ALED) a énuméré quelques défis qu’elle entend relever au cours des prochaines années.

Elle devra continuer sa campagne de recherche de partenariat auprès des ONG, des institutions étatiques et même au niveau international. Cela lui permettra, de bénéficier de subventions ou dons, afin d’être financièrement apte, dans la réalisation de ses activités au programme.

Un accent particulier sera mis sur les différentes cotisations de ses membres, afin que chacun puisse s’acquitter de ses obligations vis-à-vis de la structure (ALED).

En rappel, le public principal de l’association est constitué en majorité des élèves des lycées et collèges. Pour ce faire, dès la rentrée scolaire 2017-2018, le programme d’activités sera suivi de très près, afin d’éviter les retards dans l’exécution des activités.

Rapport de formation des élèves sur « la culture du civisme et de la citoyenneté en milieu scolaire pour une prise de conscience de la jeunesse » et « l’éducation aux droits humains »

Introduction

Dans le cadre de ses activités de sensibilisation, d’information, de conscientisation et de formation sur les droits humains en général et le civisme en particulier, l’Association des Leaders pour l’Education et le Développement (ALED) a organisé en collaboration avec un certain nombre d’établissements secondaires de la ville de Gaoua, du 13 au 22 mai 2015, une série de formation sur « la culture de la citoyenneté et du civisme en milieu scolaire pour une conscientisation de la jeunesse » et sur « l’éducation aux droits humains ».

En rappel, l’organisation a été créée le 13 avril 2015 sous la déclaration d’existence N°2015-012/MATDS/RSUO/GVT-G/CAB du 13 avril 2015.

L’association a pour buts :

  • de contribuer  au renforcement des capacités des différents acteurs dans les domaines comme : le civisme, la citoyenneté, les droits humains, la santé (sexuelle, maternelle), en particulier chez les jeunes;
  • de contribuer au renforcement de l’éducation aux droits humains, de la paix et de la démocratie au Burkina Faso ;
  • de contribuer au développement en général et en particulier celui de la personnalité, en renforçant l’esprit de fraternité de la jeunesse et de tous.

Pour atteindre ses buts, ALED s’est fixé les objectifs suivants :

  • promouvoir le respect, l’attachement et le dévouement des jeunes citoyens pour le pays, pour la collectivité, pour la famille et pour les individus ;
  • Promouvoir l’égalité de sexe devant la loi et l’autonomisation des hommes et des femmes ; 
  • Organiser et participer à des cadres de rencontre et de formation ;
  • Assurer le perfectionnement des aptitudes de ses membres ;
  • contribuer  au renforcement des capacités des différents acteurs des domaines du plaidoyer et du leadership ;
  • Promouvoir l’approche basée sur les droits humains et la programmation de développement ;
  • Promouvoir le civisme et la citoyenneté responsable ;
  • Promouvoir les droits humains.

Pour ce faire, elle s’est faite la promesse de mener des activités avant la fin de l’année scolaire 2014-2015. L’idée était d’abord de conscientiser la jeunesse sur les thèmes ci-dessus cités afin qu’elle réfléchisse et prenne conscience de son comportement au cours de l’année qui s’est terminée. Ensuite, espérer avoir une jeunesse responsable et civilisée pour les périodes électorale  à venir, notamment celle du 11 octobre 2015 qui semble être une élection à haute tension vue le climat politique actuelle qui alimente le pays.

Ces différentes formations ont été animées par monsieur BONKOUNGOU Oumarou, attaché en droits humains au Ministère de la justice, des droits humains et de la promotion civique, agent à la direction régionale des droits humains et de la promotion civique du Sud-ouest. Elles ont connu la participation effective des élèves des établissements cités dans le programme d’activités qui suit.

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En somme, les élèves de cinq (05) établissements secondaires de la ville de Gaoua ont été formés dans les deux disciplines indiquées dans le programme d’activité.

Ces établissements sont :

  • le Collège d’Enseignement Général, Communal de Gaoua ;
  • le Complexe Scolaire Notre Dame de l’Annonciation ;
  • le Lycée Bafuji ;
  • le Collège d’Enseignement Technique, Général Frère Bernard et ;
  • le Lycée municipal de Gaoua.

Sur l’ensemble des établissements concerné par la formation, plus de cinq cents (500) élèves en ont bénéficié.

Les travaux du premier jour ont débuté à 07 heures 20 minutes et étaient axés principalement sur :

 II. Le déroulement des activités

II.1 – De la cérémonie d’ouverture

Elle a été marquée par une seule allocution, celle du Président de l’Association des Leaders  pour l’Education et le Développement.

Après avoir souhaité la bienvenue aux représentant de l’établissement (Collège d’Enseignement Général, Communal de Gaoua), où la formation a débuté, et salué la présence des élèves, Monsieur BONKOUNGOU Oumarou a souligné l’importance de la tenue de telles formations car elles sont  en ne pas douter un moteur pour un changement positif de comportement de notre jeunesse et une prise de conscience effective. Il a souligné que l’Etat tout seul ne peut pas lutter contre l’incivisme, la délinquance et la violation  des droits humains. C’est pourquoi les ONG, les OSC et les associations travaillent sans relâche  sur le terrain contre ces maux. La région du Sud-ouest qui bénéficie une fois de plus une telle formation  ne peut être qu’un plus pour les jeunes élèves de la région.

II.2 – Des communications

Au programme, étaient inscrites quatorze communications reparties entre les cinq établissements évoqués plus haut dont les thèmes portaient  sur « la culture de la citoyenneté et du civisme en milieu scolaire pour une conscientisation de la jeunesse » et « l’éducation aux droits humains ». Les différentes formations ont été animées par Monsieur BONKOUNGOU Oumarou, le communicateur et six modérateurs à savoir : Monsieur TAPSOBA Amado (commissaire au compte), Monsieur OUEDRAOGO Ousmane (Chargé des études et de la planification), Monsieur PALE Edouard (Chargé de la communication et de la coopération extérieure), Monsieur DABIRE Louis (Commissaire aux comptes), Mademoiselle SIDIBE Kadidiatou (Chargée de la promotion du genre adjointe) et Monsieur SOME Sié (secrétaire général).Tous, appuyés par un rapporteur général du nom de Mademoiselle SIDIBE Kadidiatou.

Les activités ont commencé avec le premier thème à savoir « la culture de la citoyenneté et du civisme en milieu scolaire pour une conscientisation de la jeunesse ».

III.   LES CONCEPTS DE CIVISME ET DE CITOYENNETE : NOTIONS ET IMPLICATIONS

Le plan de la communication  se composait d’abord, d’une introduction, ensuite, de deux parties dont l’une portait sur le concept du civisme et l’autre sur la citoyenneté et enfin d’une conclusion.

Dans son introduction, le Communicateur a relevé que les actes d’incivisme sont une réalité au Burkina Faso et concernent toutes les couches de la société. Il affirme que ces actes d’incivisme caractérisés par le non-respect des lois, des institutions et de l’autorité de l’Etat, des actes de violence, de vengeance… constituent une menace pour le développement et la paix sociale. Il ajoute que dans le cadre scolaire, les jeunes élèves et étudiants perdent progressivement et presque irrémédiablement le sens du dévouement naturel et l’amour inconditionnel pour leur culture, leur patrimoine national ou encore l’histoire de leur pays. Selon lui, les récentes crises qu’a connu notre pays en est l’illustration du «marasme civique» que nous vivons tous.

Quelle est l’état des lieux de l’éducation civique dans notre système éducatif au Burkina Faso? Comment se manifeste l’incivisme en milieu scolaire? Quelles actions sont menées pour y remédier ? Et que revêtent les notions de citoyenneté et de civisme. Tout le long de son exposé, le communicateur a répondu à ces différentes questions.

Pour une meilleure compréhension de la citoyenneté,  le communicateur l’a définie suivant deux (02) approches, notamment : l’approche juridique et l’approche politique et sociologique :

  • dans l’approche juridique, la citoyenneté désigne la situation d’un individu qui a, sur le territoire de l’Etat dont il a la nationalité, des droits et des devoirs lui permettant de participer à la vie de sa communauté ;
  • dans l’approche politique et sociologique, elle désigne la situation réelle d’un individu qui, titulaire de ses droits et devoirs de citoyen participe pleinement à la vie de sa communauté.

Aussi, a-t-il rappelé que la citoyenneté comporte trois (03) dimensions fondamentales notamment : la participation, la cohésion sociale et la responsabilité.

Pour le communicateur, le civisme est le sens qu’a un homme de ses responsabilités et de ses devoirs. C’est l’attachement à la cité, au bien commun.  

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Ensuite, il a noté, qu’il y a une corrélation entre la citoyenneté et le civisme en ce sens que le civisme désigne le respect du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit et de ses conventions, dont sa loi et ses règles. La citoyenneté responsable désigne le comportement d’une personne qui, titulaire des droits et devoirs du citoyen, exerce ses droits et assume effectivement ses devoirs, en participant pleinement à la vie de sa communauté, en étant conscient de ses devoirs et de ses responsabilités envers celle-ci. Et les civilités sont fondées sur le respect des valeurs humaines. Comme forme de civisme, il a cité ; le civisme éducatif, politique et administratif, le civisme économique et fiscal, le civisme dans le domaine de la circulation routière, le civisme dans le domaine environnemental et la non pratique de la justice privée.

Parlant de l’incivisme, il l’a définie comme le manque de civisme. Tout comportement d’une personne qui se démarque du respect des règles qui organisent la vie en communauté. Comme forme d’incivisme, il a cité l’incivisme scolaire, politique, économique, sanitaire.

III .1- ETATS DES LIEUX DE L’EDUCATION CIVIQUE AU BURKINA

III.1.1 Historique

Selon le communicateur, l’histoire de l’enseignement de l’éducation civique et morale au Burkina Faso peut se résumer en quatre grandes étapes ; il les résume alors en ces termes :

De l’indépendance jusqu’à l’avènement de la révolution: il y a eu l’enseignement de l’éducation civique et morale (ECM) au primaire et au secondaire.

Il affirme que pendant la révolution, l’enseignement de l’idéologie révolutionnaire a remplacé l’ECM et que cette pratique a été étendue au-delà du système éducatif car elle était présente dans la formation continue des cadres de l’Etat avec les cours d’idéologie. La fin de la révolution jusqu’en 1991: Selon lui, il y aurait eu un vide, tout simplement parce que ni l’idéologie, ni l’ECM n’a été enseignée de façon systématique dans les établissements.

A partir de la rentrée 1993-1994: ce vide sera comblé au primaire avec le nouveau programme adopté par l’arrêté N° 93-090/MEBAM/CAB du 14/10/1993. Un manuel expérimental sera proposé à partir de ce programme en 2009.

Pour le secondaire, il a fallu attendre l’adoption de l’arrêté N°2000-082/MESSRS/SG/DGIFPE du 01/09/2000, portant réintroduction de l’Education civique dans l’enseignement secondaire.

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A la rentrée 2000-2001, le premier cycle devait commencer le programme de l’enseignement de l’Education civique. Les instructions officielles et des programmes ont été élaborés. Certains enseignants de différentes disciplines Histoire-Géographie, Français et philosophie ont été formés à cet effet. Mais au bilan à ce jour, l’enseignement de l’éducation civique au secondaire n’est pas totalement effectif s’il n’est pas quasiment inexistant.

Le communicateur a dénoncé un fait en faisant un parallélisme avec le temps de la révolution. Il estime que si les conditions de moralité et de civisme sont inscrites dans les exigences pour être un agent de l’Etat, en dehors des casiers judiciaires qui sont exigés dans certain dossiers des candidats, il ressort que la vérification de la moralité des agents de l’Etat n’est pas systématique. Il y aurait alors tendance à croire que la bonne conduite dans certains milieux professionnels est un délit sous la quatrième république. Si nous faisions un tour d’horizon, nous pouvons avoir des illustrations dans bien des secteurs surtout en matière de corruption (Rapports de la cours des comptes, de l’ASCE-Joseph Paré- et des institutions d’évaluation de la gouvernance). Dans le secteur de l’éducation la meilleure des illustrations, c’est la fraude aux examens avec malheureusement la caution de certains parents.

Selon lui, c’est la conscience que nous avons de cette situation préoccupante de l’immoralité et de l’incivisme dans notre société qui  commande  la réflexion que nous menons tous aujourd’hui.

Avant d’apporter des solutions à l’incivisme, le communicateur s’est d’abord proposé de s’appesantir sur la manière dont il se manifeste dans le milieu scolaire.

III.1.2 L’INCIVISME EN MILIEU SCOLAIRE   

Concernant l’incivisme en milieu scolaire, le communicateur a relevé que nombreux sont les actes d’incivisme à l’actif des élèves. Il estime que le constat aujourd’hui et les témoignages recueillis sont accablants pour bien d’acteurs du système éducatif :

Titre : Elèves de la 6ème du Collège d’Enseignement Général, Communal de Gaoua, très participatif à la formation.

Il a cité entre autres:

  • Pour les élèves, ils ont toujours des droits mais jamais des devoirs. Selon le communicateur, ceci signifie la perte du sens du devoir citoyen et que les jeunes élèves donnent l’impression qu’ils n’ont que des droits. Or, le bon sens voudrait qu’avant de revendiquer nos droits, nous assumions nos devoirs. Il précise que personne ne l’a si bien traduit que le Président John F. KENNEDY lors de son discours d’investiture en janvier 1961« ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous ; demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays »); Il ajoute que nous avons des devoirs en contrepartie des droits que nous confère notre qualité de citoyen.
  • le non-respect du drapeau dont la montée constitue une corvée pour beaucoup;
  • les cas d’indiscipline à l’égard des enseignants ;
  • le non-respect des biens publics et privés (casses, détériorations des tables-bancs, des livres, des tableaux, des feux tricolores, qui sont des atteintes aux droits humains…) ;
  • le non-respect du code de la route et du patrimoine routier (non-respect de panneaux de signalisation, non-respect du patrimoine routier, intolérance dans la circulation routière …);
  • le développement de violences verbales et physiques (qui sont des atteintes à l’intégrité physique, à l’honneur…);
  • le développement de la fraude voir du vol, de l’absentéisme (la culture du mérite qui était le lustre d’antan de nos établissements s’est transformé en illusion de facilité…);
  • les comportements déviants qui consistent à déranger les enseignants lors du déroulement des cours, et à proférer des propos irrespectueux à leur endroit …  ;
  • les accoutrements légers, courts, extravagants et laissant entrevoir les parties intimes des jeunes filles.

Selon le communicateur, ce dernier point est le symbole d’une mode au mépris de la pudeur et aux antipodes de la dignité de la personne de la femme.

Le communicateur a affirmé par la suite que ces actes d’incivismes, attentatoires aux droits humains, trouvent leurs fondements en partie dans la perte de repères dans laquelle se trouvent des milliers de jeunes. A cela, peut s’ajouter l’accès non-encadré des jeunes aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, qui peuvent constituer des moyens de socialisation pernicieux pour la jeunesse. Le communicateur s’est demandé de savoir quels rudiments, les aînés ont donné à la jeunesse scolaire pour lui permettre d’agir, de se comporter en toute responsabilité, conformément aux normes sociales ?

Il estime pour ce faire que la responsabilité des parents, des enseignants, de toute la société se trouve interpellée. Donc la recherche de solutions incombe à tous.

III.2 ESQUISSES DE SOLUTIONS

Le communicateur a tiré l’attention des participants en affirmant que cette situation préoccupante requiert que des solutions soient pensées et mises en œuvre. Pour ce faire, il a proposé les solutions suivantes :

  • Il estime que chacun doit être convaincu que l’école est le miroir qui reflète sans cesse les contours de la société de demain, et que pour fortifier la société il faut d’abord prendre des précautions contre les dangers à l’école;
  • Aussi, a-t-il interpellé chacun de nous tous, de garder à l’esprit que le défi qui se pose à l’école en matière d’éducation civique tient à sa capacité d’adopter ces valeurs par conviction, de les ériger en une culture et de les transformer en engagements effectifs. L’enseignement de l’éducation civique doit être effectif dans les établissements. Les programmes et les supports didactiques doivent intégrer de manière innovante les concepts liés au comportement civique. Les méthodologies doivent être révisées;
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  • Il a continué son interpellation mais cette fois-ci envers l’Etat, qui doit intégrer l’éducation aux droits humains et à la citoyenneté dans les écoles professionnelles de formation des enseignants;
  • Il a soutenu avec conviction que la vie scolaire doit être un modèle vivant de la conduite citoyenne responsable, et que l’exemple même du respect de l’ordre et de la loi est l’incarnation concrète de la pratique démocratique et un espace de développement des activités culturelles, sportives et artistiques. Ceci étant, le communicateur a soutenu qu’il appartient aux acteurs pédagogiques d’assumer leur rôle d’enseignants et d’éducateurs, notamment en donnant le bon exemple, et en faisant preuve d’engagement et de vigilance, et en s’investissant dans des programmes de formation qui soient en phase avec les impératifs de l’heure.
  • Quant aux élèves, le communicateur s’est adressé à eux en leurs demandant de prendre conscience des obligations induites par la qualité de citoyen. Il a ajouté qu’ils n’ont pas que des droits mais des droits assortis de devoirs auxquels ils doivent se soumettre. Pour ce faire, la liberté de manifestation est garantie à tous les citoyens mais son exercice est subordonné au respect des règles qui l’encadrent. Il a ajouté qu’ils (les jeunes élèves) pourraient expérimenter les modes de revendication qui ont fait leur preuve dans d’autres établissements scolaires comme les sit-in, les marches pacifiques, si le dialogue ne permet pas de prendre en compte leurs préoccupations.

Il les a invité à apprendre à respecter le bien public qui est un bien appartient à la personne publique et qui sert au public, un bien souvent acquis avec l’argent du contribuable, l’argent de leurs parents, leur argent. Il a noté que lorsqu’ils cassent un feu tricolore, c’est avec l’argent d’un autre feu qu’on aurait pu installer dans un autre carrefour qu’on devra utiliser pour le réparer.

  • En s’adressant aux parents d’élèves, le communicateur a souligné que le premier lieu de socialisation et d’initiation de l’élève au civisme est le milieu familial. Il poursuit en disant que les parents doivent inculquer aux enfants, aux élèves, des normes et des références qui leur permettront de devenir des membres à part entière du groupe social, de se percevoir comme tels et d’agir de façon appropriée dans ce groupe.
  • Quant aux encadreurs, le communicateur a affirmé qu’ils doivent prendre conscience qu’ils sont plus que des enseignants : des éducateurs bien au fait de leur mission, afin que le milieu scolaire redevienne un espace de liberté, de responsabilité et de renforcement des valeurs. Il a souligné que la moralisation des rapports professeurs élèves est également un impératif.

Pour terminer cette partie qui est consacrée à la recherche de solutions pour le problème posé, le communicateur a conclus que dans un Etat de droit, aucun citoyen ne se rend justice soi-même. Il a précisé que des voies de recours existent et il a demandé de savoir comment vivrions-nous dans la société si personne ne respecte les règles établies ?

III.3 DES ECHANGES

La diversité et la pertinence des questions posées montrent l’intérêt que les participants ont porté aux différentes communications.

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Les points saillants des échanges ont concerné les questions suivantes:

  • Est-ce nécessaire de traduire un élève en conseil de discipline suite à des propos injurieux ? ;
  • Pourquoi la mairie ne place pas de poubelles un peu partout dans la ville (de Gaoua) pour limiter l’incivisme écologique ;
  • Pourquoi les pays africains semblent être les plus corrompus au monde ?
  • En parlant des différents types d’incivismes et le développement des violences verbales, peut-on considérer le cas de la parenté à plaisanterie comme une violence verbale ou de l’incivisme ?
  • D’autres ont cherché à savoir d’avantage sur l’association des leaders pour l’éducation et le développement.
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Avant de donner la parole au communicateur pour les réponses aux questions posées par les participants, le modérateur est revenu succinctement sur la communication et a remercié le communicateur pour la qualité des informations qu’il a bien voulu partager avec les jeunes élèves, futurs bâtisseurs de notre cher pays.

Le communicateur a reconnu la pertinence des questions et des contributions et a apporté des réponses satisfaisantes aux différentes questions posées. Aussi, a-t-il rassuré les participants qu’un rapport de ces différentes formations sera produit et que toute personne pourra la consulter au siège de l’association.

L’incivisme qui prend de l’ampleur dans une localité abouti toujours au non-respect des droits humains, d’où le deuxième thème, « l’éducation aux droits humains ».

  1. LE CONCEPT DE DROITS HUMAINS ET SES IMPLICATIONS

Le plan de la communication du deuxième thème était comme le précédent, composé principalement d’une introduction et de trois parties essentielles. D’abord sur les valeurs fondatrices des droits de l’Homme, ensuite les principes des droits de l’Homme et la dernière portait sur les catégories de droits.

Dans son introduction, le communicateur a souligné que l’éducation aux droits humains est un processus dont la finalité est l’instauration d’une culture de paix, de tolérance, de démocratie et de respect des droits humains. Selon lui, cette formation est une opportunité pour les jeunes élèves et surtout pour les acteurs du système éducatif qui ont pour noble devoir d’assurer l’éducation des droits humains aux enfants et aux jeunes du Burkina Faso. Il estime que c’est par l’apprentissage et l’expérimentation de leurs droits que les jeunes pourront comprendre en quoi consiste leur droits fondamentaux, et qu’ils seront capables de les revendiquer et de les respecter ; et que telle est la finalité de l’éducation aux droits humains à l’attention des jeunes. Pour lui, cette finalité se bâtira alors sur l’idée selon laquelle les droits humains sont des valeurs nobles qui demeurent néanmoins théoriques tant qu’ils ne se traduisent pas en savoir-être et en comportement, cela ne peut se faire que par l’éducation qui les « grave » dans les mœurs des individus dès leur jeune âge. 

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B.1 DES VALEURS FONDATRICES DES DROITS DE L’HOMME

Pour une meilleure compréhension de la notion des droits humains, le communicateur a choisi de définir le terme « droits de l’homme ». Pour lui, les droits de l’homme ont un double sens :

  • Il note un sens large qui fait référence à l’ensemble des valeurs, idées, coutumes et lois sculptées ou écrites, et qui s’articule autour de la valeur de l’être humain et,
  • Un sens particulier qui désigne les normes contenues dans le droit international des droits de l’Homme à partir de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH, 1948) qui en constitue le référentiel de base.

IL affirme que les droits de l’Homme ont une longue histoire, car dans toutes les sociétés, les notions de justice, de dignité et de respect ont existé depuis fort longtemps. Pour lui, des valeurs fondatrices sans lesquelles on ne peut parler de droits humains sont à connaître. Il s’agit de la dignité, la liberté et l’égalité.

 Il a défini les trois termes de la façon suivante :

  • La dignité est le principe selon lequel un être humain doit être traité comme une fin en soi. C’est un principe inhérent et constitutif de la personne humaine, indépendamment de la nationalité, de la race, de la religion, de la classe sociale, des opinions politiques ou de toutes autres caractéristiques personnels ou collectives ;
  • La liberté, c’est de pouvoir agir, au sein d’une société organisée, selon sa propre détermination, dans la limite des règles définies. C’est parce que l’être humain est libre qu’il est sujet et titulaire de droits et;
  • L’égalité est le principe selon lequel tous les êtres humains doivent être traités de la même manière, disposent des mêmes droits et sont soumis aux mêmes devoirs. Les êtres humains qui sont différents (sexe, âge, couleur, ethnie, religion…) naissent et demeurent égaux en dignité et en droits ; c’est-à-dire que dans la reconnaissance des droits de l’Homme, aucune discrimination ne doit être faite.

A l’image des valeurs fondatrices des droits de l’homme, en occurrence la dignité, la liberté et l’égalité, le communicateur a parlé des principes structurants des droits de l’Homme à savoir  l’Universalité, l’indivisibilité, l’inaliénabilité et l’effectivité.

B.2 Des principes structurants des droits de l’Homme 

Il définit chacun de ces principes en ces termes :

  • L’Universalité est l’ensemble des droits qui s’appliquent à tous et qui sont reconnus par tous. C’est le principe selon lequel tous les êtres humains, partout dans le monde, peuvent prévaloir de leurs droits de l’Homme, indépendamment de leur situation géographique, de leur culture, de leur religion…
  • L’indivisibilité est le principe selon lequel les droits de l’Homme constituent un tout indivisible. Qu’ils soient de nature civile, politique, culturelle, économique ou sociale, ils font partie intégrante de la dignité de chaque personne.
  • L’inaliénabilité : C’est le principe qui stipule que les droits de l’Homme sont inhérents à la personne humaine, qui ne peut les céder volontairement. Il ajoute en disant que nul ne peut non plus priver quelqu’un de ces droits.
  • L’effectivité c’est lorsque les normes qui sont observées et appliquées par ses destinataires sont effectives. Il poursuit en ces mots « L’effectivité mesure alors les gaps (écarts) entre le droit et sa réalisation ».
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Le communicateur a terminé son exposé avec le point sur les différentes catégories de droits.

B.3 LES CATEGORIES DE DROITS

Il a cité et définit:

  • Les droits civils et politiques ( la première génération de droits) comme une catégorie de droits de l’Homme qui regroupe l’ensemble des prérogatives attachées à la personne et qui assurent à l’individu une sphère de liberté par rapport à l’Etat ( droits civils), ainsi que les droits garantissant aux individus une possibilité d’accès, de participation ou de contrôle des organes politique, exécutifs et judiciaires de l’Etat (droits politiques), et les moyens permettant d’assurer le respect de ces droits ;
  • Les droits économiques, sociaux et culturels (deuxième génération de droits) sont définit par le communicateur comme suit :
  • Droits économiques : Ce sont des droits garantissant l’accès de tout individu à des conditions de vie décentes, appelant en général une action positive de l’Etat.
  • Droits sociaux: Ce sont des droits garantissant l’accès, la participation de l’exercice des manifestations sociales du groupe auquel appartient l’individu et
  • Droits culturels: Ce sont des droits garantissant l’accès, la participation et l’exercice des manifestations culturelles propres à l’identité de l’individu et au peuple auquel il appartient et ;
  • Les droits dits de solidarités (troisième génération) tiendraient à une solidarité internationale, apparus dans les doctrines juridiques dans les années 1980. Le communicateur a précisé que les doctrines se divisent encore sur leurs contenus, mais que les droits catégoriels s’articulent autour du principe de l’égalité ou de non-discrimination.

Pour que le message puisse être bien reçu par nos jeunes frères, une séance des questions a été ouverte.

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B.4  Des échanges

 A l’image de la première communication, les jeunes élèves ont montré leur intérêt à travers la pertinence des questions posées.

Les échanges se sont déroulés autour des questions suivantes :

  • Pourquoi les enfants n’ont pas droit au travail et quelles sont les institutions qui luttent contre le travail des enfants ?
  • Que peut faire ALED pour venir en aide aux élèves dont les parents sont contre leur scolarisation ?
  • Quelles solutions proposeriez-vous dans une situation où un professeur fait la cours à une élève qui refuse ses avances et ce dernier, mécontent ou insatisfait, met l’élève dehors à chaque fois qu’ils ont cours ?
  • L’avortement est-il une violation aux droits humains ?
  • Un individu a-t-il une seconde chance de se réinsérer dans la société après avoir fait la prison ?

Le communicateur a tenu à souligner le niveau élevé des jeunes élèves, vue la pertinence de leurs différentes interventions avant de répondre de façon satisfaisante à toutes les questions posées par les futurs responsables de ce pays.

Conclusion

Dans son message de clôture, Monsieur Bonkoungou Oumarou, Président de l’Association des Leaders pour l’Education et le Développement, a remercié l’ensemble des chefs d’établissements pour leur franche collaboration et leur soutien pour la réalisation de ses activités, les participants    (les élèves) pour leur présence et leur intérêt pour la formation. Il a tenu à exprimer sa satisfaction quant aux résultats obtenus de cette rencontre. Pour terminer son propos, il a souhaité de bonnes vacances aux élèves (en leur exhortant une prise de conscience effective de tout ce qui a été dit dans les différentes formations) et à l’ensemble du personnel des différents établissements. Il n’a pas manqué de leur souhaiter des élections apaisées dans les mois à venir.

A l’issue des séries de formations, les élèves ont recommandé la prise en compte des parents d’élèves et du corps enseignant dans la formation, pour les années à venir.

Deux suggestions ont également été faites par les participants. Il s’agit de :

  • l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants et des élèves pour les années à venir et;
  • Une sanction pure et simple de la part de l’Etat à l’encontre des enseignants indélicats, mal intentionnés, qui ont perdu la notion de la déontologie administrative ;
  • Entreprendre désormais les activités en début d’année, afin d’élargir le nombre d’établissements bénéficiaires des formations.

NB : Les états financiers et la liste des partenaires en annexe.

RAPPORT DE LA FORMATION SUR L’IMPORTANCE DU MAINTIEN DES FILLES A L’ECOLE

Le 23 avril 2016, s’est tenu au lycée Municipal de Gaoua une rencontre de sensibilisation à l’endroit de certains parents d’élèves. Elle a été entamé par le discours d’ouverture de Monsieur le Proviseur, Président de la cérémonie qui a incité l’assistance à accorder une attention particulière aux propos de l’orateur, en la personne de Monsieur Oumarou BONKOUNGOU, Président de l’association des leaders pour l’éducation et le développement « A-L-E-D » assisté de :

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Le présent rapport donne synthèse du déroulement de l’atelier de formation en deux parties :

  • La partie communication ;
  • La partie d’échanges.

I.  LA PARTIE COMMUNICATION

 Elle a porté d’abord sur les avantages de l’éducation des filles. En l’occurrence de la croissance économique, la sécurité alimentaire, le bien être familiale et celui de la fille elle-même.

      Ensuite, les obstacles tels que : les coûts de l’éducation, les grossesses indésirées et les mariages précoces qui empêchent les filles d’accéder à l’éducation ont déterminé leur études.

      Enfin, le Président de ALED a préconisé des solutions idoines pour l’accès des filles à l’école.

      II.  DE LA PARTIE ECHANGES

Elle a consisté à un débat d’échange sur  la communication portée essentiellement sur les obstacles à l’éducation des filles. Les parents d’élevés ont dit être conscients des avantages de l’éducation des filles et ont adhéré au bien-fondé de leurs maintiens à l’école. Néanmoins ils ont reconnu que les grossesses précoces et non désirées restent une gangrène à l’éducation des filles. D’où leur appel à ALED de multiplier ces genres de sensibilisations. Les représentants des directeurs régionaux de la promotion de la femme et de l’éducation secondaire les ont exhortés à aider ALED en étant des relais dans la sensibilisation sur la sexualité sans tabou qui semble être un tabou dans certaines familles.

III. CONLUSION

A l’issu de cette rencontre il est ressorti que la grossesse précoce est le principal obstacle au maintien des filles à l’école. Nombreuses d’elles sont profanes à la sexualité. Il serait donc judicieux que des associations telles que ALED  soit soutenue pour leur apporter la lumière.

Prêt à travailler ensemble ? C'est parti !