Le mardi 08 avril 2025, de 09 heures à 11 heures dans la salle de l’immeuble Kanazoé, s’est tenue une conférence publique au profit du personnel de la CNDH et des membres d’Associations à l’occasion de la première phase de l’édition 2025 des Journées nationales d’Engagement patriotique et de Participation citoyenne (JEPPC) qui s’est tenu du 26 mars au 9 avril 2025, sous le thème « Pour l’ordre et la discipline : je m’engage!». Elle a été organisée par l’Association des Leaders pour l’Education aux Droits humains et le Développement (ALEDD), partenaire à la CNDH.
Cette conférence publique a été animée par Madame KI Martina, Cheffe de service de l’Education à la Citoyenneté du Ministère en charge des Droits humains et a été modérée par Monsieur DJABOUGA Siendi, Chargé d’étude et de Suivi évaluation au sein de ALEDD. Elle a connu deux étapes principales à savoir : l’animation de la conférence (I) et les échanges (II).

de l’animation de la conférence
Avant de donner la parole à la conférencière du jour, Monsieur Oumarou BONKOUNGOU, Président de l’Association-ALEDD a souhaité la bienvenue à tous les participants. Il les a également remerciés pour leur forte mobilisation pour ladite conférence.
Cela témoigne de leur patriotisme et leur engagement en faveur de l’ordre et de la discipline, souhaités par les premières autorités de notre pays. Il a précisé que la tenue de cette conférence fait suite à l’appel des plus haute autorités du Ministère en charge des droits humains aux OSC de faire les leurs, les journées d’engagement patriotiques et de participation citoyenne, pour une nation prospère. Il a terminé son intervention en souhaitant plein succès à ladite conférence.
Prenant la parole, la conférencière a souligné que les journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne ont pour but la consolidation des bases de la Nation burkinabè, le raffermissement de la cohésion sociale et le vivre ensemble. Il s’agit entre autres de raviver le sentiment d’appartenance au même pays à travers des activités d’intérêt commun, d’identifier et magnifier des cas d’engagements patriotiques et de participations citoyennes, de partager les meilleurs exemples de participations citoyennes, de cultiver l’esprit de veille, d’engagement et de participation citoyenne à la jeune génération.
Il s’agit également d’organiser dans les différentes localités du Burkina Faso (villages, communes, provinces, régions, etc.) avec les différents acteurs de la société (masses populaires) des échanges sur les problématiques en lien avec le patriotisme, la participation citoyenne et la refondation de l’Etat ; de créer une émulation dans la production et la consommation des produits locaux , véritable levier stratégique du développement économique et social endogène du Burkina Faso et afin d’inculquer aux populations les valeurs de paix et de cohésion sociale.
Après cette précision, elle a indiqué que l’institution de ces journées fait suite aux crises multidimensionnelles auxquelles notre pays fait face depuis 2016. Il s’agit de la crise sécuritaire à laquelle notre pays fait face et la crise de citoyenneté qui se manifeste par le développement de l’intérêt individuel au détriment de l’intérêt général avec pour conséquence la récurrence des actes d’incivisme, la corruption, l’individualisme.
C’est dans cette optique, que se tient cette année la première phase des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne sous le thème : « Pour l’ordre et la discipline : je m’engage ! ». Cet engagement patriotique et de participation citoyenne doit se sentir à tous les niveaux et dans tous les domaines a-t-elle ajouté !
Mais qu’entend-t-on par ordre et discipline ?
Dans un sens général, l’ordre signifie loi, règle établie par la nature, par les bienséances, par l’usage, etc. En parlant de l’Etat par exemple, il signifie tranquillité, discipline et subordination aux règles établies. La discipline c’est le respect des règles communes à tous les membres d’un groupe, d’une communauté. Elle implique le respect des bonnes pratiques, de l’éthique et la soumission à des normes communes.
Dans le contexte actuel marqué par l’insécurité, la discipline est cette capacité à se conformer aux règles et normes fixées dans le cadre de la lutte pour la reconquête de notre souveraineté.
Dans nos sociétés traditionnelles l’ordre et la discipline étaient le fondement de nos traditions à travers l’initiation, les rites et l’éducation traditionnelle.
La contribution à l’ordre et à la discipline, résulte de votre engagement patriotique et de votre participation citoyenne à l’édification de la nation, a martelé la communicatrice. Ces comportements doivent se traduire non seulement par le respect des valeurs nationales qui incarnent le pays des hommes intègres mais aussi par un certain nombre de comportements dans notre milieu de travail comme l’intégrité, l’honnêteté, la tolérance, etc.

II. Des échanges
A la suite de l’intervention de la conférencière, s’en sont suivis les échanges. Les préoccupations ont tourné autour de la montée de la délinquance sexuelle en milieu scolaire et la prolifération des gangs de braquage dans nos grandes villes. Face à cette situation, il sera indiquée de passer de la sensibilisation à la répression de certains actes d’incivisme. C’est dans cette dynamique, que la sanction relative aux travaux d’intérêt général appliquée aux auteurs d’incivisme en circulation est saluée par certains. Cependant, il y a lieu de codifier cette sanction afin qu’elle soit circonscrite dans le temps en fonction des activités professionnelles des contrevenants dans le but d’éviter les abus et les violations des droits de ces derniers.
Il a également été question de faire immersion dans nos langues nationales afin qu’elle puisse être parlée par nos enfants à la maison. L’usage de nos us et coutumes permettra d’inculquer à la jeune génération un certain nombre de valeurs comme la parenté à plaisanterie qui permet de dénouer des situations de crise dans nos communautés. Toujours dans cette dynamique, il a également été proposé de trouver des mécanismes modernes ou traditionnels pour sacraliser nos valeurs qui sont déjà riches pour l’implémentation d’une société de paix, de tolérance et prospère.
A la fin des échanges, Monsieur BONKOUNGOU, a de nouveau pris la parole pour réitérer ses remerciements à tous les participants pour leurs contributions à la tenue de l’activité. Il a particulièrement remercié les autorités de la CNDH qui a bien voulu autoriser cette conférence au profit de son personnel. Ensuite, il a été reconnaissant aux autorités du Ministère en charge des droits humains pour leur accompagnement à la tenue de l’activité. Il a également remercié les associations sœurs qui ont effectué le déplacement pour y participer. Il a terminé en indiquant que l’Association entend mener d’autres actions entrant dans le cadre de la première phase des JEPPC en attendant la deuxième phase au cours de laquelle l’Association ambitionne délocaliser ses activités en cas de disponibilité de ressources. L’ordre du jour étant terminé, il a levé la séance à 11h 02mn.