Protection

  • Lutte contre les pratiques esclavagistes, les pires formes de travail des enfants et les pratiques analogues ;
  • Lutte contre les mariages forcés et les grossesses précoces ;
  • Lutte contre la sexualité en milieu scolaire ;
  • Lutte contre la consommation des stupéfiants (cigarettes, thé, alcool, drogue, chicha…) en milieu scolaire ;
  • Lutte contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire ;
  • La prévention de la fistule obstétricale ;
  • Contribuer à la protection de la petite enfance ;
  • Contribuer à lutter contre le rap des jeunes filles et des femmes ;
  • Lutter contre les notes sexuellement transmissibles…

RAPPORT GENERAL DES CAUSERIES EDUCATIVES

SUR LES GROSSESSES PRECOCES OU NON DESIREES EN MILIEU SCOLAIRE (Lycée municipal de Gaoua et Lycée départemental Bafuji de Gaoua & Province du PONI / Sud-Ouest

Introduction

Les droits humains sont les droits dont disposent toutes les personnes, en vertu de leur condition humaine, pour vivre libres et dans la dignité. Leur protection et leur promotion sont devenues aujourd’hui, un défi majeur pour toutes les sociétés. En effet, le respect de la vie, de la liberté et de la dignité de l’être humain, et de son épanouissement dans un environnement sécurisé, sont considérés de nos jours, comme des valeurs universelles auxquelles aspirent tous les peuples du monde.

Le Burkina Faso, dans le processus de construction de sa démocratie, doit relever des défis importants en la matière, surtout que des cas de violations sont fréquemment enregistrés sur son territoire. Ces violations s’accompagnent de nos jours par une déperdition de nos valeurs sociales et une montée sans précédent du phénomène tel que les grossesses précoces ou non désirées en milieu scolaire.

C’est dans ce contexte, qu’avec l’accompagnement technique du District sanitaire/Centre Jeune de Gaoua, l’Association des Leaders pour l’Education et le Développement (ALED) a initié une sensibilisation dans deux établissements (Lycée municipal de Gaoua et Lycée départemental Bafuji de Gaoua), à travers des causeries éducatives sur le thème : « les grossesses précoces ou non désirées en milieu scolaire ».

Le présent rapport fait ressortir le contexte et la justification de cette activité, les résultats atteints, les difficultés rencontrées ainsi que des suggestions et perspectives pour la postérité.

I.CONTEXTE

Les grossesses non désirées ne sont pas un phénomène nouveau, mais les récentes orientations sociales et culturelles ont contribué à les ériger en un problème social d’une toute autre envergure. Les statistiques sur la question sont très inquiétantes. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il survient chaque année 80 millions de grossesses non désirées, occasionnant ainsi 45 millions d’Interruptions Volontaires de Grossesse (IVG), qui ont pour conséquences 70 000 décès dont 97% sont enregistrés dans les pays en développement.

Notre pays enregistre chaque année un nombre important de grossesses précoces signalées de toutes parts. Selon une étude commanditée par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur et le Ministère de l’Education  Nationale et de l’Alphabétisation, près de mille seize (1016) cas de grossesses non désirées ont été enregistrés dans sept (07) régions du pays au cours de l’année scolaire 2011-2012.  Malheureusement, le phénomène prend de plus en plus de l’ampleur et influe négativement sur le maintien et le succès des filles à l’école, affectant ainsi leur vie. A titre illustratif, pour la seule année 2013, on a enregistré en milieu scolaire et non scolaire, 2565 cas dans la région du Centre et 3291 cas dans la région des Cascades. La région du Sud-Ouest quant à elle en a enregistré 930 pour la même période. Parfois les grossesses non désirées sont la conséquence des mariages précoces. Le mariage précoce se caractérise le plus souvent par l’imposition d’un partenaire conjugal à un enfant.

II.JUSTIFICATION

Les droits fondamentaux de l’enfant sont mis à rude épreuve, quand il s’agisse des grossesses non désirées. Lorsque le corps d’une femme n’a pas atteint la pleine maturité, les grossesses qui surviennent trop tôt constituent un risque majeur pour la survie et la santé tant de la mère que l’enfant. En plus de ces difficultés sanitaires, ce phénomène constitue sans doute un frein à l’éducation de la jeune fille avec des probables répercussions sur son enfant. D’autres problèmes non négligeables peuvent survenir et troubler profondément la vie de la jeune fille : honte, violences conjugales, baisse de l’estime de soi, dégout de la vie, anxiété, désespoir, peur des relations intimes, pauvreté etc.

La persistance de ce phénomène n’est pas en conformité avec les engagements internationaux du Burkina Faso. En plus des instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’enfant, le Burkina Faso a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les discriminations à l’égard des femmes. Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), créé par ladite Convention en son article 17, a d’ailleurs souligné l’obligation qu’ont les Etats de « donner une place prioritaire à la prévention des grossesses non désirées, par la planification familiale et l’éducation sexuelle, et réduire les taux de mortalité maternelle par les services de maternité sans risques, et d’assistance parentale ».

Dans le but de contribuer à la réduction des grossesses non désirées dans la région du Sud-Ouest en général et dans les établissements scolaires en particulier, ALED, avec l’accompagnement technique du Centre Jeune de Gaoua/District Sanitaire, a entrepris les 16, 20 et 21 mars 2017, une tournée de sensibilisation, intitulée ‘’causerie éducative‘’, dans deux établissements scolaires de la commune urbaine de Gaoua (Lycée municipal et lycée départemental Bafuji de Gaoua), sous le thème : « les grossesses précoces ou non désirées en milieu scolaire ».

III. Résultats atteints

III.1. Résultats de performance

1. De la tenue effective des activités

Les activités ont été effectivement réalisées. La participation des différents publics cibles était massive et active. Le tableau ci-dessous fournit quelques informations sur la tenue effective des activités

Capturefg

L’objectif général de ces séances de sensibilisation est de parvenir à une réduction considérable des cas de grossesses précoces ou non désirées dans la région du Sud-Ouest. Les objectifs spécifiques sont les suivants:

  • apprendre aux jeunes filles et à leurs parents les dangers directs et collatéraux d’une grossesse contractée à un âge immature ;
  • indiquer aux encadreurs la nécessité d’inclure la sensibilisation sur la sexualité dans le cadre global de l’éducation des scolaires ;
  • obtenir la réduction considérable des cas de grossesses précoces en milieu scolaire.

Force est de noter que le nombre de participants indiqué dans ce tableau ne concerne que ceux qui ont pu s’inscrire sur les listes de présence. En effet, au cours de la deuxième journée de sensibilisation au Lycée départemental Bafuji, plusieurs élèves n’ont pas pu s’inscrire sur la liste de présence parce que la salle a refusé du monde. Néanmoins, certaines prises de vue pourraient contribuer à donner une idée sur le niveau de mobilisation.

L’équipe l’a estimé à environ 200 pour la deuxième journée de formation au Lycée départemental Bafuji. Les effectifs dans les autres établissements scolaires sont en conformité avec les listes de présence correspondantes.

B. De la prestation des acteurs

 1. La phase introductive

La phase introductive de l’activité a consisté à la présentation du contexte de la sensibilisation,  aux mots de bienvenue et aux remerciements des différents acteurs par le représentant de l’établissement. Le tableau ci-dessous fait le point de cette phase introductive.

Capturebn

La sensibilisation au Lycée municipal n’a pas bénéficié de la présence des autorités de l’administration scolaire.

L’état des lieux des grossesses non désirées ne donne pas véritablement un résultat exhaustif. Certains cas sont difficilement remarquables et de ce fait, échappent à la vigilance des acteurs.

Après cette phase introductive,  parole était donnée à l’animateur.

  1. L’animation des causeries

A l’entame de la causerie éducative, les animateur ont donné l’information selon laquelle le souci est de contribuer à diminuer le phénomène des grossesses précoces ou non-désirées, voire l’éradiquer, afin de maximiser le succès des jeunes filles en milieu scolaire. Il a alors exhorté l’ensemble des élèves à une participation active.

L’animation a consisté, à faire un bref exposé sur les grossesses non désirées, pour planter le décor.

Les animateurs ont ainsi affirmé que les grossesses non désirées des adolescentes constituent de plus en plus un sujet de préoccupation pour les Etats et la communauté internationale. Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), environ 16 millions de filles âgées de 15 à 19 ans donnent naissance chaque année dans le monde. 95% de ces naissances surviennent dans des pays en développement. Cela représente 11% des naissances à l’échelle mondiale. Pour certaines adolescentes, la grossesse et la maternité sont planifiées et désirées mais pour de nombreuses autres, ce n’est pas le cas. Ils ont mentionné que de nombreux facteurs contribuent à ces grossesses non désirées. Les adolescentes peuvent subir des pressions pour qu’elles se marient et enfantent jeunes, ou ont de faibles perspectives d’éducation et d’emploi. Certaines ne savent pas comment éviter une grossesse, tandis que d’autres ne sont pas en mesure d’obtenir des moyens de contraception. Les adolescentes ne sont parfois pas capables de refuser des rapports sexuels non désirés ou de résister à des rapports sexuels forcés. Selon les animateurs, il est plus difficile pour des adolescentes qui tombent enceintes d’avoir accès à des avortements légaux et sûrs que pour des adultes. Ils ont ajouté qu’elles ont également un accès moindre à des soins qualifiés pendant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale.

Concernant la situation au Burkina Faso, les animateurs ont noté qu’elle est encore plus préoccupante. Le rapport de l’enquête démographique et de santé indique que 13% des adolescentes en milieu urbain et 29% en milieu rural sont en grossesse ou sont des mères pour la première fois, à cet âge où la femme n’est pas encore mature.

Pour ce qui est de la région du Sud-Ouest, les animateurs ont laissé entendre que chaque année, des cas de grossesses précoces sont constatés dans plusieurs établissements scolaires de la région du Sud-Ouest. En effet, durant l’année scolaire 2014-2015, il y a eu deux-cent-cinquante (250) grossesses précoces (GP) et trois-cent soixante-dix-huit (378) filles-mères enregistrées dans les lycées et collèges de la région du Sud-Ouest. Dans le même temps, les chiffres sur la prévalence du VIH/SIDA révèlent que le Sud-Ouest est la première région à fort taux de prévalence (2.6%). Dans ce contexte, les grossesses précoces sont le signe que les enfants sont fortement exposés aux IST et VIH/SIDA.

Il a aussi parlé des mariages précoces en soulignant qu’entre 2009 et 2013, le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale a recensé 6 325 filles et 860 garçons qui ont été soumis à des mariages forcés et précoces au Burkina Faso. Selon eux, dans la région du Sahel située dans le nord du pays, 51,3 % des filles âgées de 15 à 17 ans sont déjà mariées. L’animateur a souligné dans son intervention qu’une fois marié, on s’attend à ce que le couple ait des enfants le plus tôt possible. Alors que les risques qu’encourent ces jeunes filles lors de leur grossesse et pendant l’accouchement sont énormes. La mortalité pendant l’accouchement représente la deuxième cause de décès des filles âgées entre 15 et 19 ans dans le monde. Aussi, il a relevé un autre risque à savoir les lésions capables de mettre  leur vie en danger ou occasionner des blessures physiques handicapantes pour leur vie future comme lorsque survient une fistule obstétricale. De plus, les grossesses précoces portent atteinte aux droits des filles à l’éducation, les familles exerçant des pressions sur ces jeunes filles afin qu’elles abandonnent l’école une fois mariées ou enceintes.

Après l’exposé, intervient une phase d’interaction entre les animateurs et les participants dans une série de questions/réponses. Cette phase a permis aux élèves, non seulement de révéler leur niveau de connaissance sur le sujet, mais aussi de s’exprimer sur ce qu’ils en pensent.

La suite de l’animation a concerné la projection de deux films dont le premier dure 11 minutes 44 secondes intitulé théâtre sur les grossesses non désirées, le second, un documentaire de 4 minutes 45 secondes intitulé grossesses des adolescentes en Afrique de l’Ouest, Laetitia 17 ans.  

Ces deux (02) projections ont permis aux élèves de mieux voir les implications d’une grossesse non désirée ou précoce.

A la fin de ces projections, des questions ont encore été posées aux élèves qui ont commenté les films, donné leurs point de vue, prodigué des conseils, livré parfois des témoignages.

C’est cette phase qui marquait la fin de l’animation dans chaque établissement, après avoir fait prononcer collectivement un engagement à tous les élèves présents.

Pour terminer son propos, l’animateur remercie une fois de plus le District sanitaire/Centre Jeune, l’ensemble des responsables des établissements concernés ainsi que les élèves. Il passe ensuite la parole aux représentants du Centre jeune, pour le mot de conclusion.

C’est sur une note de satisfaction et de remerciement que les représentants du Centre jeune et de l’équipe de l’Association mettaient fin à la séance de sensibilisation, tout en invitant les élèves à plus de responsabilité dans leur comportement pour ne pas hypothéquer leurs études ou leur avenir.

C. Des images des séances de sensibilisation

1. Lycée municipal de Gaoua

ui
ds
df
lm
vb
lm

Une vue partielle des élèves et  des spécialistes du Centre jeune  en santé de reproduction (le monsieur à gauche, en lunette et la dame en face) et de deux membres de l’équipe organisationnelle de l’Association, débouts au fond de la salle sur chaque image et le représentant du  DRDHPC-SUO, le monsieur aux bras croisés

III.2. Résultats d’effet

Vue le contenu enrichissant des échanges, nous pouvons dire que la sensibilisation a eu un  effet favorable et encourageant sur le public. On peut notamment retenir :

  • l’intérêt que les responsables et les premiers concernés (les élèves) ont porté à l’activité,
  • l’engagement des élèves en général et des jeunes filles en particulier à adopter des comportements seins et responsables,
  • les débats bien nourris et certains témoignages saisissants,
  • l’engagement pris par l’ensemble des élèves, à la fin de chaque sensibilisation, pour leur propre réussite dans la vie.
  1. Analyse des écarts/difficultés

La causerie éducative relative aux grossesses non désirées ou précoces dans les deux établissements, s’est bien déroulée dans l’ensemble, mais des contraintes ont tout de même existé. C’est le cas par exemple de:

  • l’exiguïté des salles de classes pour les séances, ce qui a contraint certains élèves à suivre l’activité à travers les fenêtres des salles de classe;
  • l’absence du personnel administratif du Lycée municipal de Gaoua à l’activité ;
  • l’absence de moyens financiers afin de prendre en compte les parents d’élèves et le corps enseignant dans la sensibilisation.
  1. Recommandations et perspectives

Pour plus d’efficacité dans les prochaines sensibilisations, l’équipe de l’Association a jugé nécessaire que quelques recommandations méritent d’être faites :

  • multiplier ces genres de sensibilisations à l’endroit des élèves ;
  • les étendre à d’autres établissements scolaires de la commune, la province et même de la région ;
  • médiatiser ces types d’activités ;
  • trouver un cadre plus approprié pour la tenue de telle activité ;
  • multiplier la recherche des partenaires financiers et techniques.
  • Perspectives

Comme perspectives, nous pouvons noter les points suivants:

  • inciter et encourager la réalisation des émissions radios sur cette question ;
  • prendre en compte les enseignants, le corps administratif et les parents d’élèves dans les prochaines sensibilisations;
  • le District sanitaire / Centre jeune de Gaoua et d’autres partenaires techniques et financiers pourraient accompagner de telles initiatives à travers toute la région du Sud-Ouest.

Conclusion

La sensibilisation des élèves du Lycée municipal de Gaoua et du Lycée départemental Bafuji, par l’Association des Leaders pour l’Education et le Développement (ALED) avec l’accompagnement technique du District sanitaire/Centre jeune de Gaoua, s’est tenue les 16, 20 et 21 mars 2017, ayant pour thème : « les grossesses non désirées ou précoces en milieu scolaire).

Dans l’ensemble, les séances de sensibilisation dans les deux (02) établissements se sont déroulées sans grandes difficultés.

La pertinence du sujet et de la période de réalisation de l’activité ont permis à l’Association de constater une adhésion sans faille, au niveau des élèves, à ces activités.

Cette sensibilisation est nécessaire pour le bien-être des enfants et pour le développement économique et social de la région et du pays dans son ensemble.

C’est le lieu de réitérer les gratitudes de l’Association, au District sanitaire de Gaoua qui, à travers cet appui, révèle sa vision stratégique du développement et du bien-être des enfants en général et des adolescentes en particulier.

Rapport d’activité

Thème : « Causerie-débat sur les IST et VIH/Sida » avec les pensionnaires de l’ANPE »

Le mardi 19 avril 2016, s’est tenu dans l’une des salles de cours de l’Office Nationale Pour l’Emploi (ANPE) de Gaoua, une causerie-débat intitulée « les IST et VIH/Sida » avec les détenteurs de droits, en occurrence les pensionnaires de l’ANPE. Organisée par un débiteur d’obligation, ici représenté par l’Association des Leaders pour l’Education et le Développement (ALED), cette activité est inscrite dans son programme d’activités hors projet, de l’année 2016.  La causerie était dirigée par monsieur OUEDRAOGO Ousmane, président du ‘’Club des Pairs Educateurs’’, aidé par le président de l’association, monsieur BONKOUNGOU Oumarou et l’ensemble des officiels, présents à l’activité. En effet, les officiels étaient composés de :

  • Monsieur SOGODOGO Lamine, représentant Monsieur le Directeur régional de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (DRENA) du SUO ;
  • Monsieur BAMOGO Issaï, Directeur régional des Droits humains et de la Promotion civique (DRDHPC) du SUO.

En plus des deux officiels, de l’animateur de la causerie-débat, du président de l’association et du rapporteur, nous avons eu quatre-vingt-neuf (89) participants à l’activité.

L’objectif de la causerie-débat était de faire prendre conscience de la réalité des IST et du VIH-Sida aux jeunes pensionnaires de l’ANPE afin de susciter en eux un changement de comportement qui aura pour conséquence leur bien-être et une mise à profit de cette seconde chance que l’ANPE et ses partenaires leur accordent.

Le présent rapport donne synthèse du déroulement de la discussion en deux parties :

  • Un bref rappel sur l’importance de s’abstenir jusqu’au mariage ;
  • La discussion à proprement dite.

I. DU RAPPEL SUR L’IMPORTANCE DE L’ABSTINENCE

Avant de commencer la causerie à proprement dite, Monsieur Oumarou BONKOUNGOU, président de l’Association des Leaders pour l’Education et le Développement ‘’ALED’’, a fait un rappel sur l’importance du retardement des relations sexuelles ou de l’abstinence. Il a dit en substance, qu’en tant qu’association, soucieux du bien-être de la jeunesse et de son développement, la structure doit faire plus d’effort pour préserver les jeunes frères et sœurs scolaires, du VIH/Sida et des IST. Il estime que la structure peut leur expliquer comment se protéger contre les infections du VIH/Sida et des IST. Et pour lui, la meilleure manière de se protéger du VIH et des IST, est de s’abstenir des relations sexuelles jusqu’au mariage. Pour ce faire, il a proposé trois méthodes aux jeunes gens: l’abstinence, la fidélité ou l’utilisation du condom (le préservatif). Il a rappelé qu’il n’y a toujours pas de remède qui guérisse de façon définitive le VIH/Sida, mais qu’il est facile d’éviter de se faire contaminer. De plus, de grands efforts sont entrepris dans notre Pays pour informer la population sur le VIH/Sida et les IST. En ce sens, il précise que le personnel sanitaire est formé pour s’occuper des malades du SIDA dans les dispensaires et les hôpitaux et le sang utilisé pour la transfusion est soumis aux tests de dépistage. Il a tiré l’attention des jeunes en disant qu’ils ont besoin de savoir comment se protéger contre le VIH et les IST.  Le VIH et les IST sont, selon lui, transmis principalement par des rapports sexuels non protégés et c’est pourquoi les jeunes doivent apprendre ce que c’est que le SIDA dès le début de l’adolescence, au moment où ils prennent conscience de leur sexualité et sont tenté de l’expérimenter.

Avant de terminer son propos, le président a tenu à préciser ce qui suit : « beaucoup de jeunes ont une activité sexuelle plus tôt que nous le voudrions. Dans notre région du sud-ouest, le constat est amer.

L’éducation relative à la sexualité et au VIH/Sida ne constitue pas pour les jeunes, ici présents, une incitation aux rapports sexuels ; au contraire, elle les aide à se rendre compte des conséquences de leurs expériences sexuelles et à éviter les grossesses précoces et le IST, notamment la contamination par le VIH. »

Le président a par la suite, invité les jeunes à participer aux échanges, de poser toutes questions sans aucune honte.

II. DE LA DISCUSSION

A la suite du rappel sur l’importance de l’abstinence, la discussion pris place entre les pensionnaires de l’Agence Nationale pour l’Emploi et le meneur de la causerie, en la personne de monsieur Ousmane OUEDRAOGO, des Pairs Educateurs, appuyé par le président de l’association et des officiels qui n’ont pas voulu se faire compter l’activité. 

Des questions très riches ont été posées par les jeunes. Nous notons quelques-unes telle que :

  • L’origine du VIH/Sida ;
  • Le comportement à adopter face à un proche qui vit avec le Sida ;
  • La conduite à tenir lorsqu’une personne vient de découvrir sa sérologie et qu’elle est contaminée par le VIH;
  • Comment éviter la contamination ?;
  • Les IST augment-elles le risque d’infection par le VIH ? ;
  • Doit-on avoir beaucoup de partenaires sexuels pour être contaminé par le VIH et les IST ?…

A toutes ces questions, des réponses satisfaisantes ont été donné par monsieur OUEDAOGO et ses Hôtes.

Pour clore l’activité, le président de l’association a d‘abord présenté ses remerciements aux différents directeurs régionaux et leurs représentants qui n’ont ménagé aucun effort à répondre à l’invitation. Ensuite, à l’endroit des jeunes de l’ANPE, qui se sont  massivement mobilisé pour la réussite de l’activité. Et enfin, il a invité l’ensemble des jeunes à mettre en application les conseils qui ont été prodigué par l’ensemble des participants. Aussi, il a tenu de revenir sur l’abstinence, pour les jeunes qui ne connaissent pas encore la sexualité et, la fidélité et l’utilisation des préservatifs pour ceux qui en pratique déjà.

Rapport de la session de formation des élèves sur « la culture du civisme en milieu scolaire pour une prise de conscience» Gaoua, les 16, 17 et 19 mai 2016

Dans le cadre de ses activités de sensibilisation et de formation inscrites dans son plan d’actions, l’Association des Leaders pour l’Education et le Développement (ALED) a organisé durant trois jours (les 16, 17 et 19 mai 2016) une session de formations à l’endroit des élèves de trois (03) établissements de la commune urbaine de Gaoua sur « la culture du civisme en milieu scolaire pour une prise de conscience de la jeunesse ». Le 16 mai, nous avons été au Lycée Communal, le 17 mai, au Lycée Bafuji et le 19 mai au Lycée Municipal.

L’objectif principal était d’abord de conscientiser la jeunesse sur le thème ci-dessus cité afin qu’elle réfléchisse et prenne conscience de son comportement, vue l’amplification de l’incivisme sur l’ensemble du territoire national, en parti par leur fait. Ensuite, espérer avoir une jeunesse responsable et « civilisée », pour enfin garantir une société de paix où priment l’intérêt général et la cohésion sociale.

Les communications des deux premiers jours ont été animées par monsieur Oumarou BONKOUNGOU, Attaché en droits humains, Président de l’association et, monsieur Cyrille b. ZONGO, Conseiller en droits humains, agent à la Direction régionale des droits humains et de la promotion civique du Sud-Ouest a animé celle du troisième jour. Toutes ces activités ont connu la participation effective des élèves de ces établissements.

En somme, sur l’ensemble des trois établissements concernées par la session de formation, plus de deux cents (200) élèves ont eu leurs capacités renforcées en matière de civisme en général et du civisme en milieu scolaire en particulier. Les listes de présence sont jointes en annexe.

Chaque formation  s’est déroulée autour des trois points suivants :

  • le discours d’ouverture du responsable de l’établissement scolaire ou son représentant (I);
  • la communication (II) et
  • les échanges avec le public cible (III).

 1. PREMIER JOUR DE FORMATION (LE 16 MAI 2016)

I) De la cérémonie d’ouverture

La cérémonie d’ouverture a été marquée par le discours d’ouverture de Mlle Hortense N. ZOUMBARA, Attaché d’éducation et représentant monsieur le Proviseur du Lycée Communal de Gaoua

Après avoir remercié l’association pour son choix porté sur leur établissement, Mlle ZOUMBARA a souhaité la bienvenue aux élèves présents à la formation.  Dans son discours, Elle a rappelé l’importance de la culture du civisme dans les écoles. En rappel, elle a souligné les cas de violences dont ont fait l’objet dans plusieurs établissements scolaires du Pays. Elle a cité en exemple le Collège d’Enseignement Général (CEG) de Nagaré qui a été fermé jusqu’à nouvel ordre pour des raisons d’incivisme perpétrés par les élèves de ce CEG. Sur ces mots, Mlle ZOUMBARA a fait place au communicateur, en la personne du Président de l’Association, monsieur Oumarou BONKOUNGOU.

  1. De la communication

Avant d’aborder le vif du sujet, le communicateur  a tenu à souligner l’importance de la tenue de telles formations car elles sont en ne pas douter un moteur pour un changement positif de comportement de notre jeunesse et leur prise de conscience effective. Il a souligné que l’Etat tout seul ne peut pas lutter contre l’incivisme, la délinquance et la violation  des droits humains. Il ajouta que c’est pourquoi les ONG, les OSC et les associations travaillent sans relâche  sur le terrain contre ces maux.

Le communicateur a eu environ une heure de temps pour développer son thème. Il a naturellement commencé par une introduction avant d’aborder le contenu de sa communication. Son exposé était axé sur quatre grands points à savoir :

  • Le concept du civisme et de l’incivisme ;
  • L’état des lieux de l’incivisme ;
  • L’intérêt du civisme et du respect des droits humains ;
  • Le rôle des acteurs dans la culture du civisme.

Pour terminer son exposé, le communicateur, dans sa conclusion, a affirmé que dans une société en proie des crises répétées et variées, il est impérieux que les jeunes citoyens soient bien outillés en matière du civisme et de la citoyenneté responsable, afin de faire face à ces bouleversements. Il a invité la jeunesse à prendre son destin en main car en tant que futur bâtisseur de cette Nation, il leur appartient de préserver l’œuvre de construction déjà amorcée, de la consolider afin de la transmettre aux générations futures. La conclusion a permis à l’ensemble des participants de se lancer à l’exercice final à savoir les échanges.

Des échanges

La diversité et la pertinence des questions posées montrent l’intérêt que les participants ont porté à la communication.

Les échanges ont été très enrichissants à travers le fait que les jeunes élèves étaient visiblement très motivés et malgré leur grand nombre dans la salle, la discipline était au rendez vous. Rappelons que l’activité du premier jour a eu un effectif de cent-vingt-huit (128) participants, y

compris le communicateur et la représentante de monsieur le Proviseur. Parmi les questions qui ont émaillé les échanges, nous avons entre autres :

  • Qu’est ce que la perte du sens du devoir citoyen ?
  • Qu’est ce qu’une revendication pacifique ?
  • Est-ce qu’un enseignant a le droit de détester un élève soi disant qu’il ya un différend entre ce dernier et le parent de l’élève ?
  • L’introduction de l’éducation aux droits humains et du civisme en milieu scolaire sera-t-elle assuré par les enseignants eux-mêmes ou par les agents des droits humains ?
  • Peut-on connaître son destin ?

Le communicateur a souligné la pertinence des questions et a apporté des réponses satisfaisantes aux différentes questions posées. Aussi, il a rassuré les participants qu’un rapport de ces différentes formations sera produit et que toute personne intéressée pourra le consulter au siège de l’Association. Avant de se prendre congé, le communicateur a invité l’ensemble des jeunes à se rendre à la Direction régionale des droits humains et de la promotion civique pour y visionner un film sur les méfaits des IST ; des maladies qui sont souvent les conséquences de l’incivisme en milieu jeunes.

  1. DEUXIEME JOUR DE FORMATION (17 MAI 2016)

L’activité du deuxième jour a été organisée le 17 mai 2016, au Lycée Bafuji. Elle a été préparée par la ‘’cellule droit humains’’ que ALED a mis en place dès le second trimestre de l’année scolaire 2015-2016 au sein de l’établissement.

I)  De la cérémonie d’ouverture

Le Délégué général des élèves, représentant monsieur le Proviseur de l’établissement, a remercié l’Association pour son dévouement dans la lutte contre l’incivisme en milieu scolaire.